Pour achever en beauté cette année de projet montagne, la 4e4 avait rendez-vous avec l'altitude, une nuit en refuge, et les techniques, plaisirs et épreuves de l'alpinisme.

Les élèves étaient largement encadré/es par une équipe pédagogique du collège et par 4 guides de haute-montagne, et furent accueillis superbement par le gardien et ses aides du refuge de la Dent Parrachée.

Mais il fallut d'abord atteindre le refuge, placé à 2500 m d'altitude, chargé/es de sacs bien lourds : nourriture et eau, vêtements chauds, crampons, piolet, baudrier…

Et parfois quelques bonus : le refuge aura rarement pu apprécier des looks vestimentaires aussi détonnants ! Cette première marche est aussi l'occasion de profiter du cadre du parc naturel de Vanoise, apercevoir les premières marmottes, franchir les premiers névés (on se concentre alors) et fournir les premiers gros efforts.

Une fois au refuge, pas le temps de s'ennuyer. Un peu de repos et de décontraction, et puis il faut préparer le sac et les crampons pour le lendemain. Quelques jeux après le repas, et vite au dodo : demain, c'est lever 4h du matin… « Comment, 4h, c'est une blague, monsieur ? » Et bien non, l'alpinisme en neige, cela se fait tôt, avant que le soleil ne chauffe trop la neige. Alors on part à la pleine lune, et on profite des lueurs de l'aube. C'est aussi l'heure où les animaux sauvages sont le plus facile à observer, et où l'on monte sans trop souffrir de la chaleur.

Enfin, il est temps de s'encorder, de chausser les crampons (indispensables dès que la pente se redresse), de sortir les piolets-cannes. Adultes du collèges, guides et élèves deviennent alors compagnons de cordée, marchant au même rythme pour atteindre ensemble les mêmes objectifs. Trois des cordées iront jusqu'au col de Labby (3324 mètres d'altitude), la quatrième se contentant du lac du Génépy, un beau résultat déjà, à plus de 2900 mètres ! Quant au sommet de la pointe de Labby, il s'est révélé inatteignable cette fois : le regel trop faible de la nuit et la chaleur du matin ont en effet rendu la neige bien trop molle sur les pentes en versant sud. Une cordée s'y essaya avant de renoncer rapidement et de s'offrir seulement quelques pas supplémentaires en rocher. Une belle réussite en tous cas pour tou/tes les élèves, quel que soit le point qu'ils et elles ont atteint en fournissant des efforts rendus plus ardus encore par l'altitude (moins d'oxygène …), la durée de la marche et la courte nuit.

La redescente fut bien longue… D'abord encordé/es, la neige ramollie nous permis ensuite en terrain sûr de faire chacun et chacune sa propre trace. Attention cependant toujours aux pièges de la neige qui engloutit parfois quelques jambes, mais permis aussi de joyeuses glissades…

Après un temps de repos au refuge, il reste à rejoindre le bus. D'abord par des chemins plaisants (au revoir les marmottes), entre pierres, fleurs, névés et coins de verdure… Puis, galère imprévue, par la route et la piste pour rejoindre le bus qui n'avait pas pu monter aussi haut qu'à l'aller. Bilan après ce dernier effort souvent pénible : entre 400 et 800mètres de dénivelé positif pour la journée et… jusqu'à 1700 mètres de descente ! Les courageux et courageuses ont bien mérité leur repos dans le bus ! Encore un bravo à chacun/e, et un grand remerciement à ceux et celles, partenaires et personnels du collège, ont rendu l'aventure possible cette année.